Les adieux au désert
BAB EL RAID, ÉDITION 2018
Concentration maximum
Pour cette sixième et dernière étape, les équipages étaient très concentrés sur la ligne de départ, comme les premiers à s’élancer, Matthieu et Vincent, de l’équipage 119 (MATTHIEU VINCENT / VINCENT NICOLLE - Plage Polynésie). “On est en tête, on ne veut pas perdre de points”, explique le pilote pendant que son copilote étudie le roadbook attentivement et fait les calculs nécessaires.
Un oued fatal
800 mètres seulement après le départ, plusieurs véhicules se tankent dans un oued après une erreur de calculs. C’est le branle-bas de combat pour sortir au plus vite et ne pas perdre des places dans la course. Une fois de plus, la solidarté est de mise et mêmes les équipages qui empruntent une autre piste n’hésitent pas à s’arrêter pour venir aider (et taquiner) les autres Aventuriers.
“Se tanker de bon matin, ça permet de se réveiller”
“Alors on pellette ?”, lance ainsi Olivier, de la team 152 (OLIVIER VERDET / MARINE VERDET - Sphinx Marketing Conseil) à Emmanuel et Pascal, les 156 (EMMANUEL YON / PASCAL LE BOUIL - Garage du parc de clagny versailles) qui roulaient eux aussi en 505. En mettant 4 sangles bout à bout, ils finissent par sortir le véhicule. Pour Laura, de l’équipage 107 (KEVIN BONTE / CAROLINE CASTELIN - Sélect fermeture), “se tanker de bon matin, ça permet de se réveiller”. Face aux tankages en série, les autres équipages s’arrêtent pour évaluer le terrain avant de foncer. “Allez mon pépère”, encourage Baptiste, de la team 069 (BAPTISTE LORBER / JEROME NIEL), alors que son coéquipier Jérôme se lance dans l’oued.
Un défi de taille
Une fois l’oued passé, les équipages se retrouvent dans un paysage volcanique constitué d’un reg de pierres noires, qui les conduit au dernier Défi Désert de l’aventure. Un dernier défi qui a poussé certains et surtout certaines Aventurières à dépasser leurs limites. Scorpions, sauterelles, scarabées ou autres larves étaient en effet au menu de ce défi. Chacun des membres de l’équipage devait manger et avaler l’insecte déterminé par un dé en moins d’une minute.
“ça passe”
“ça sent bon, ça va”, tente de se rassurer Séverine, de l’équipage 113 (SÉVERINE GOETZ / BERNARD PLADYS), en mettant un scorpion dans sa bouche. “On peut en manger une deuxième ?”, interroge de son côté Christiane, de la team 101 (DAMIEN MASSAT / CHRISTIANE MASSAT - AGIR POUR L'EDUCATION ROUTIERE), après avoir mangé une sauterelle. L’enthousiasme n’est pas le même pour Sandrine, de l’équipage 141 (BRICE GAUTRIAUD / SANDRINE ROLLIN - SEA AIR FREIGHT). “Rien que de l’avoir dans la main ça ne va pas“, déclare l’Aventurière qui finit tout de même par mettre l’insecte dans sa bouche : “ça va en fait, c’est très salé donc ça passe”.
Une expérience positive
“ça n’a pas l’air très bon ça”, estime “C’est un peu sec”, commente Grégory, de la team 165, tandis que Marine, de l’équipage 154 (DOMINIQUE LACOUR / MARINE LACOUR), fait remarquer que “ça colle aux dents” après avoir eu du mal à avaler. Michael, de la team 207 (UGO GIRARDEAU / JULIEN BICHON - LA CENTRALE AUTOMOBILE 85) et Véronique, de l’équipage 170 (VERONIQUE COEFFET / LOUISETTE CHIRON - Groupe Sup de CO La Rochelle) sont contents de l’expérience. “On n’aurait jamais tenté de manger des insectes comme ça en dehors du Bab el Raid“.
La fin d’une belle aventure
Après les émotions des insectes, les équipages ne sont pas encore au bout de leurs peines puisqu’il reste un dernier oued à traverser, juste avant l’arrivée mais que les équipages en tête parviennent à éviter. Matthieu et Vincent, l’équipage 119 (MATTHIEU VINCENT / VINCENT NICOLLE - Plage Polynésie) sont les premiers à franchir la ligne d’arrivée, bientôt suivi ar un petit groupe de véhicules. Tous s’embrassent et se félicitent à l’arrivée. Une arrivée qui signifie la fin d’une belle aventure aussi, parfois difficile à accepter, comme pour Armand, de la team 173 (OTILIA LOPES / ARMAND LOPES - Garage Jérôme Coudert 63200 Le Cheix sur Morge) : “Je ne veux pas voir l’arrivée, ça veut dire que c’est fini“, raconte-t-il, très ému.
“Une expérience merveilleuse”
L’arrivée est aussi le moment de faire un bilan pour Karine et Anne, de l’équipage 177 (ANNE PERROCHEAU / KARINE LERIDEAU), qui ne se connaissaient pas – ou presque – avant le début de l’aventure. “Le faire avec quelqu’un qu’on ne connaît pas très bien, ça évite peut-être les prises de tête”, estiment-elles. Christiane, de la team 117 (MARION POMMIER / SOPHIA MOUMENE - Autourde l'o), “ne regrette pas un seul instant” son aventure marocaine. “ça a été une expérience merveilleuse avec mon fils”, se réjouit la doyenne du raid cette année qui a particulièrement aimé la rencontre avec l’association d’Hassilabiad ainsi que “les magnifiques couchers de soleil”.
“Un joli parcours”
Lorine, de l’équipage 228 (LORINE DUBREUIL / FLORIANE AUMONT - BVS), tire elle aussi un bon bilan de son premier “mais pas son dernier” raid. “On a eu beaucoup de problèmes mais on a tenu le coup et on a bien fait car on s’est vraiment éclatées”. Marine et Jessie, de la team 162 (MARINE LASCOUMETTES / JESSIE PEDRICO - Crédit Mutuel Lannemezan), sont elles aussi fières d’être arrivées au bout. “On a plutôt fait un joli parcours pour notre premier raid”, note Jessie.
Un dernier défi dans une ambiance survoltée
Reste encore un dernier Défi Banco pour ceux qui le souhaitent, sous forme de parcours du combattant. “Le défi de la victoire ou de la défaite”, souligne Pierre, de l’équipage 155 (PIERRE LACOUR / ALICIA BOURGOIN - Domi). C’est en effet leur dernière chance pour “grapiller des points”, fait remarquer Jérôme, de la team 069 (BAPTISTE LORBER / JEROME NIEL). Cette fois-ci, il s’agit de marcher côte à côte avec son partenaire, les jambes liées par une corde et des lunettes de plongée sous les yeux. Les 316 (ROMAIN BLARD / EMMANUEL HARQUET) sont les premiers à se lancer sous les encouragements des autres. Pour ce dernier défi, l’ambiance est survoltée et une grande majorité se prête au jeu, le plus souvent juste pour le plaisir.